Bonjour,
Quels sont les principaux produits et sous-produits résultant du processus ? Quel est le bilan énergétique de l’usine (déchets utilisés pour alimenter le processus ou utilisés comme produit de sortie) ? Les déchets du processus seront-ils gérés sur place ou transportés vers un autre site ? Enfin, comment les émissions liées au traitement de ces déchets seront-elles contrôlées à l’extérieur du site ?

 

Réponse: 

Bonjour Monsieur, nous vous remercions pour votre question.

Le projet PARKES permettrait d’accueillir les déchets plastiques en provenance de la consommation des ménages ou des activités économiques, en vue de leur recyclage.

Pour la 1e phase de préparation des matières plastiques, il est prévu la préparation annuelle de 145 000 tonnes de déchets plastiques, sous forme de paillettes. Le plastique PET contenu dans ces déchets servira alimenter l’usine de recyclage par dépolymérisation (étape), qui permettra la production de 70 000 tonnes/an de PET recyclé.

Les autres types de plastiques (PE/PP/PS, PVC, PEBD, autres) seront dirigés vers d’autres sites de recyclage mécanique ou chimique. Ces coproduits plastiques représentent 31 à 45% des déchets entrants en phase 1.

En phase 2, en plus des 70 000 tonnes de PET recyclé, il résulterait du processus de recyclage des déchets des déchets ultimes (additifs, colorants). Ces déchets seront dirigés vers des filières spécialisées de traitement et de valorisation énergétique. Le reste est composé d’eau, évacuée par évaporation lors du process.

Au total, une tonne de déchets entrants est composée à 48% de plastique PET recyclable, 45% de co-produits plastiques, 5% d’eau et 2% de déchets ultimes.

Le bilan énergétique de l’usine serait composé par ces différents apports :

  • Énergie thermique (vapeur) : 20MW ;
  • Énergie thermique (huile thermique) : 12MW ;
  • Besoin de froid (eau de refroidissement ambiante, eau glacée, eau glycolée) : 15MW (incluses dans les autres postes) ;
  • Énergie électrique : 20MW ;
  • Eau : Environ 100 m3/h.

Plus largement, l’analyse de cycle de vie (ACV) du projet montre que la production et la valorisation de 70 000 tonnes de plastique PET recyclé émettrait 75 à 77 000 tonnes de CO2 équivalent/an, contre 360 000 tonnes/an si ce même PET était produit à base de pétrole comme c’est le cas aujourd’hui. Le projet PARKES permettrait donc une réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).

En tant qu’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), le projet PARKES devra faire l’objet d’une autorisation environnementale délivrée par le préfet.

Dans le cadre de la préparation des dossiers de demande d’autorisation environnementale qui seront déposés par les maîtres d’ouvrage, une évaluation environnementale complète est en cours de réalisation sur la zone de sensibilité de l’installation. Il s’agit d’appréhender l’ensemble des potentiels impacts liés au projet (sur les populations et la santé humaine, sur l’air et le climat, sur la biodiversité, les paysages, etc.). L’ensemble de ces éléments seront consultables lors de la phase d’enquête publique, prévue en 2024.

L’étude d’impact définira des Valeurs Limites d’Émission (VLE) en concentrations et en flux pour l’ensemble des composés susceptibles d’être rejetés. La future exploitation devra donc respecter les objectifs règlementaires afin de maintenir la qualité du milieu naturel et à ne pas porter atteinte aux enjeux environnementaux (eau, air, sols, etc.). Des dispositifs seront mis en place sur les sites des deux usines afin de capter et traiter les émissions et autres composés issus de l’activité, comme un oxydateur thermique – dispositif permettant de détruire les Composés Organiques Volatils (COV) par la chaleur – ou un dispositif de brumisation industriel pour l’abatage des poussières.

En phase d’exploitation, le projet fera l’objet d’un suivi rigoureux de ses émissions afin de prévenir tout potentiel impact sur l’environnement et la santé humaine.