Quels types de plastique ou d’objets entreront dans l’usine? D’où viendra-t-il?
Quel est le bilan énergétique du processus et comment sera-t-il mesuré et suivi ? Quel est le bilan carbone et comment sera-t-il contrôlé ? Quelles sont les émissions prévues et comment seront-elles contrôlées et déclarées ?

 

Réponse : 

Bonjour Madame, nous vous remercions pour votre question.

 

Le projet PARKES permettrait d’accueillir les déchets plastiques en provenance de la consommation des ménages ou des activités économiques, en vue de leur recyclage.

L’approvisionnement de l’usine serait assuré par des gisements prioritairement en proximité (Grand Est, Haut de France, Allemagne) et s’adresserait à des gisements européens non valorisés à date (2/3 des emballes plastiques n’étant aujourd’hui pas valorisés en Europe et seuls 25% du PET mis sur le marché en Europe sont aujourd’hui recyclés). A terme, la zone de chalandise du projet PARKES pourrait être limitée à un périmètre d’environ 250 km autour du site. Le marché n’étant aujourd’hui pas suffisamment structuré, il n’est cependant pas exclu d’aller récupérer le plastique un peu plus loin dans un premier temps, par exemple en Angleterre.

 

Le bilan énergétique de l’usine serait composé par ces différents apports :

  • Énergie thermique (vapeur) : 20 MW
  • Énergie thermique (huile thermique) : 12 MW
  • Besoin de froid (eau de refroidissement ambiante, eau glacée, eau glycolée) : 15 MW (incluses dans les autres postes) ;
  • Énergie électrique : 20 MW ;
  • Eau : Environ 100 m3/h.

 

Ces données seront ajustées suite aux études détaillées et seront disponibles lors de l’enquête publique. Le raccordement au réseau de gaz naturel est prévu pour secourir le besoin de chaleur par l’huile thermique, et un partenariat avec GazelEnergie prévoit l’utilisation majoritaire d’énergie décarbonée pour alimenter le projet Parkes.

Les indicateurs de suivi des consommations feront l’objet d’un bilan mensuel qui sera analysé afin d’optimiser ces consommations et les coûts associés

 

Plus largement, l’analyse de cycle de vie (ACV) du projet montre que la production et la valorisation de 70 000 tonnes de plastique PET recyclé émettrait 75 à 77 000 tonnes de CO2 équivalent/an, contre 360 000 tonnes/an si ce même PET était produit à base de pétrole comme c’est le cas aujourd’hui. Le projet PARKES permettrait donc une réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).

Les données préliminaires utilisées pour établir l’ACV du projet seront mises à jour avec les données réelles d’exploitation après démarrage des installations. La mise à jour de ces études sera également suivie par l’ADEME, dans le cadre du soutien financier apporté au projet

 

En tant qu’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), le projet PARKES devra faire l’objet d’une autorisation environnementale délivrée par le préfet.

 

Dans le cadre de la préparation des dossiers de demande d’autorisation environnementale qui seront déposés par les maîtres d’ouvrage, une étude d’impact complète est en cours de réalisation sur la zone de sensibilité de l’installation. Il s’agit d’appréhender l’ensemble des potentiels impacts liés au projet (sur les populations et la santé humaine, sur l’air et le climat, sur la biodiversité, les paysages, etc.). L’ensemble de ces éléments seront consultables lors de la phase d’enquête publique, prévue en 2024.

 

L’étude d’impact définira des Valeurs Limites d’Émission (VLE) en concentrations et en flux pour l’ensemble des composés susceptibles d’être rejetés. La future exploitation devra donc respecter les objectifs règlementaires afin de maintenir la qualité du milieu naturel et à ne pas porter atteinte aux enjeux environnementaux (eau, air, sols, etc.). Des dispositifs seront mis en place sur les sites des deux usines afin de capter et traiter les émissions et autres composés issus de l’activité, comme un oxydateur thermique – dispositif permettant de détruire les Composés Organiques Volatils (COV) par la chaleur – ou un dispositif de brumisation industriel pour l’abatage des poussières.

 

En phase d’exploitation, le projet fera également l’objet d’un suivi rigoureux de ses émissions afin de prévenir tout potentiel impact sur l’environnement et la santé humaine, un arrêté préfectoral fixera les valeurs limites de rejets des installations et servira de référence pour les contrôles des installations.

 

Lors cette concertation préalable, un atelier thématique dédié aux enjeux environnementaux a été organisé le 10 octobre dernier. Nous vous invitons à consulter le compte-rendu de cette réunion, disponible sur le présent site internet : www.concertation-projet-parkes.fr/wp-content/uploads/2023/10/CR-atelier-Enjeux-environnementaux.pdf