Le projet
Les porteurs du projet
Le projet PARKES est développé par trois entreprises spécialisées dans la gestion et la valorisation des déchets :
Les objectifs du projet
- Contribuer aux objectifs européens, nationaux et régionaux en matière de gestion des déchets et d’économie circulaire, et notamment l’objectif de tendre vers 100% de recyclage des emballages en plastique à usage unique d’ici 2025.
- Contribuer à l’autonomie de la Région Grand Est pour la gestion de ses déchets en équipant le territoire d’une unité moderne et performante, dans le respect des principes de proximité et d’autosuffisance édictés par le Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD) Grand Est
- Amplifier le recyclage des déchets plastiques et l’usage des plastiques recyclés et contribuer ainsi à la réduction des déchets plastiques, alors que de nombreux déchets plastiques ne sont aujourd’hui ni triés ni recyclés.
- Développer et pérenniser le tissu industriel local, en favorisant les synergies avec les entreprises locales, qui permettront de générer en phase d’exploitation 1 000 à 1 200 emplois induits en plus des 200 emplois directs.
- Participer à la revalorisation des friches industrielles du territoire et répondre à l’objectif de « zéro artificialisation nette » (ZAN)*, en développant une activité tournée vers la transition écologique sur des fonciers fortement impactés par une activité minière historique.
- Réduire la consommation d’énergie fossile par l’utilisation de réseaux de chaleur existants.
La présentation du projet
Le projet PARKES doit permettre la création d’une unité dédiée au recyclage des plastiques, dans une logique de boucle territoriale, afin d’apporter une solution industrielle vertueuse en soutien des ambitions de la Région Grand Est en matière d’économie circulaire.
Le projet PARKES prévoit de s’implanter sur la friche industrielle de l’ancienne Cokerie, au sein de la plateforme Chemesis de Saint-Avold (Moselle), en Région Grand Est.
Représentation conceptuelle 3D de l’usine commerciale Infinite LoopMC
Le fonctionnement du projet PARKES
Il est composé de deux usines distinctes :
Une usine de préparation de matières plastiques, qui permettra la préparation annuelle de 145 000 tonnes de matières plastiques issues de différentes sources de déchets pour plusieurs process de recyclage moléculaire et mécanique.
- Les déchets plastiques entrants feraient l’objet d’opérations de déconditionnement, de tri/séparation/criblage, broyage, lavage et séchage. Les technologies qui seraient utilisées pour cette phase sont similaires à celles développées dans le cadre du recyclage mécanique du plastique.
Une usine de recyclage par dépolymérisation de PET, qui permettra la production de 70 000 tonnes de PET par an de qualité vierge, les tonnes restantes étant composées de coproduits plastiques, d’eau évacuée par évaporation lors du process et de déchets ultimes.
- Le process de recyclage commencerait par une étape de dépolymérisation du PET à basse température, suivant le procédé développé par Loop Industries, avant la purification des monomères et leur repolymérisation en plastique PET. Cette étape permettrait d’obtenir un PET recyclé aux propriétés équivalentes à la matière vierge.
Le projet permettrait d’économiser plus de 360 000 tonnes de CO2 par an par rapport à la résine PET vierge fabriquée à partir d’un procédé pétrochimique traditionnel et l’incinération des déchets utilisés comme gisements. Il est également conçu pour être exemplaire en termes de consommation énergétique puisque la somme de l’ensemble des énergies nécessaires (vapeur, électricité, gaz) n’excéderait pas 50 Mégawatts, 24h/24.
Le calendrier
Le calendrier prévisionnel du projet s’établit de la manière suivante :
Les enjeux du projet
Les unités de préparation et de recyclage par dépolymérisation composant le projet PARKES, en tant qu’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), entrent dans le cadre du régime d’autorisation environnementale.
Les Dossiers de Demande d’Autorisation Environnementale (DDAE) qui seront déposés par les maîtres d’ouvrage pour les deux usines devront permettre de démontrer l’acceptabilité du projet au regard de ses impacts et enjeux sur l’environnement. Conformément au Code de l’environnement (article R. 181-13), ce dossier devra comprendre une présentation technique décrivant l’installation, les travaux envisagés, les procédés mis en œuvre, les moyens de suivi et de surveillance, ainsi qu’une étude d’impact et une étude de dangers.
A ce stade de l’avancée du projet, une évaluation environnementale complète est en cours de réalisation sur la zone de sensibilité de l’installation. Cette étude d’impact sera consultable dans son intégralité avec l’ensemble du dossier lors de la phase d’enquête publique, prévue au second semestre 2024. En fonction de l’avancée des études en cours, des éléments pourront d’ores et déjà être communiqués pendant la concertation préalable.
Les alternatives au projet
La plateforme Chemesis de Saint-Avold a été retenue par les trois partenaires porteurs du projet à l’issue d’une analyse multicritère, devant les 4 autres sites étudiés (Fos-sur-Mer, Port d’Anvers, Berre L’étang, Port-Jérôme). A ce jour, aucun autre site n’est à l’étude.
D’autres technologies alternatives existent au recyclage du plastique, mais aucune n’apparaît suffisante pour répondre aux enjeux de production et de gestion des déchets plastiques :
- Le recours au seul recyclage mécanique : bien que parfaitement adaptée dans certains cas, cette solution ne permettrait pas de valoriser certains plastiques largement utilisés aujourd’hui, comme les barquettes alimentaires.
- Le recyclage chimique enzymatique : si cette technologie offre l’avantage de n’utiliser aucun solvant inflammable, elle nécessite une importante quantité de réactifs et reste à ce jour la solution de recyclage la plus coûteuse.
- La production de plastiques biosourcés : s’ils sont parfois présentés comme une alternative durable aux plastiques issus du pétrole (pétrosourcés), ces plastiques provenant de sources végétales ou animales ne sont pas tous biodégradables et ne peuvent donc répondre aux enjeux de gestion des déchets plastiques.